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Acte de naissance extrait du registre d'état civil de la commune de Lacaune, 11 messidor an II

Le document utilise le calendrier républicain. Les jours ne font plus référence aux saints, mais à la nature et aux objets usuels. Pour montrer son attachement à la Révolution, on prénommait le nouveau né du nom inscrit au jour de naissance. Certains enfants s'en sortaient mieux que d'autres.

  • Cote : 4 E 124 / 1-2

Glossaire

Etat civil : enregistrement des actes de naissances, mariages et décès de tous les citoyens de la commune (à noter : les mariages des années VI et VII, sept. 1798 à juillet 1800, sont célébrés au chef-lieu de canton ; les divorces, autorisés de 1793 à mai 1816, figurent généralement dans le registre des mariages). Création par décret de septembre 1792. Les registres de catholicité antérieurs sont récupérés par le pouvoir révolutionnaire.

Commune : la plus petite circonscription administrative. Création par décret du 22 décembre 1789, dans le cadre de la nouvelle division territoriale, département, canton, commune. Les limites communales correspondent, à peu près, à celles des anciens consulats ou communautés d'habitants.

Conseil général : assemblée choisie pour 2/3 parmi les notables du corps électoral, pour 1/3 parmi les conseillers municipaux ; elle traite des questions importantes de la commune, une ou deux fois par an.

Onze messidor an II (29 juin 1794) : date du calendrier révolutionnaire (....) calendrier fixé sur le système décimal, comme le nouveau système de mesure (mètre, kilogramme, franc) ; le mois, de 30 jours, est divisé en trois décades. Les jours ne font plus référence aux noms des saints mais à la nature (les mois également) et aux objets usuels. Le calendrier révolutionnaire entre en vigueur le 15 vendémiaire (mois des vendanges) an II, mais avec effet rétroactif au 1er vendémiaire an I (22 septembre 1792), jour de la proclamation de la République, une et indivisible. Il est supprimé en 1806.

Pour aller plus loin

Dans cet acte, la fillette n'aura pas de traumatisme, mais que dire de son voisin de registre que l'on prénommera "bâteau". Des adultes se faisaient débaptisés et adoptaient un prénom "révolutionnaire" mais rapidement la démarche fut considérée comme illégale.