Cycle de conférences mensuelles des Archives départementales qui donne la parole à des universitaires et des chercheurs en histoire, archéologie, sociologie, etc.
→ Horaires : 18h00
→ La conférence sera suivie d'un cocktail gratuit dans le hall des Archives départementales
Attention : inscription obligatoire en ligne
→ Par Matthieu BOISDRON
Si Joseph Paul-Boncour, au commencement de sa carrière politique, ne fréquente que ponctuellement Jaurès et entretient d'ailleurs avec lui autant de désaccords que de convergences, il assure néanmoins en 1919 - après avoir rejoint le parti socialiste (SFIO) en 1916 - la défense de la partie civile dans le procès de son assassin, Raoul Villain. Paul-Boncour cultive résolument l'héritage et succède même à Jaurès au siège de député du Tarn, en 1924. Mais dans le contexte de la puissante querelle des tendances qui agite la SFIO tout au long de l'entre-deux-guerres, la figure de Jaurès est surtout mobilisée à dessein par Paul-Boncour et ses partisans au bénéfice de la promotion d'une certaine conception, réformiste et patriotique, du socialisme."
Matthieu Boisdron est docteur en histoire de Sorbonne Université. Il a obtenu en 2021 le prix de thèse de l'Assemblée nationale pour sa biographie de Joseph Paul-Boncour, parue en 2023 aux presses de Sorbonne Université. Rédacteur en chef adjoint du Courrier d'Europe centrale, www.boisdron.fr
→ Inscription obligatoire en ligne ICI
→ Par Florian BESSON, docteur en histoire médiévale
Lorsqu'on pense aux croisades, on pense davantage aux batailles successives, aux grands massacres qui suivent les prises des villes, qu'aux échanges culturels. On réduit donc souvent les croisades et leurs conséquences à un choc entre « les mondes », voire à une étape du « choc des civilisations ». Mais comment imaginer que les Latins aient pu vivre près de deux siècles en Orient sans rien en ramener, ou sans influencer les sociétés locales ? De fait, depuis une vingtaine d’années, les recherches récentes soulignent l’importance des rencontres, des échanges, des contacts. D’Orient, les Latins ramènent des idées, des mots, des textes, des objets.
De nouvelles connaissances, notamment dans les domaines scientifiques, architecturaux ou médicaux, qui vont à leur tour, une fois transplantée en Occident, essaimer, vivre leur vie, influencer les cultures et les pratiques locales. Cette conférence explorera ces transferts culturels, en s’intéressant aux acteurs impliqués dans ces échanges, à leurs enjeux, ainsi qu’à leurs limites.
→ Inscription obligatoire en ligne ICI
Attention : la conférence se fera dans les locaux de l'INU Champollion (amphi Michel Cohou).
→ Par Laure BARTHET
Le pog ou pech de Montségur se situe en pays d’Olmes, territoire de moyenne montagne pyrénéenne à l’est de l’Ariège. Le site apparaît dans les textes au XIIIe siècle alors qu’il est réputé abriter une importante concentration de « bons hommes » et de « bonnes femmes » ainsi que plusieurs centaines de croyants des hérétiques, protégés par une garnison militaire. Le 1er mars 1244, après dix mois de siège, cette communauté se rend à l’armée commandée par le sénéchal de Carcassonne Hugues des Arcis.
Montségur présente le double intérêt, quasi exceptionnel, de rassembler un fonds textuel riche et des données archéologiques relatives au combat, en contexte. Le siège de 1243-1244 peut donc faire l’objet d’une nouvelle approche reposant sur l’étude des témoins archéologiques directs des affrontements, en les croisant avec les sources textuelles. Il s’agit de proposer une reconstitution de l’environnement des combats, d’étudier les moyens mis en œuvre à l’entreprise militaire tant par les assiégés que par les assiégeants, les stratégies éprouvées, les questions balistiques et d’intendance. L’objectif est de proposer une nouvelle lecture du grand siège de 1243-1244.
Dans le cadre de "Cathares. Toulouse dans la croisade". Focus sur la fabrique d'une exposition
1000 m², 2 sites, 300 objets, un catalogue de 464 pages, 3 ans de travail : comment s’échafaude une exposition d’archéologie et d’histoire dans un musée de France ? Quelles sont les étapes scientifiques et techniques d’un tel projet ? Comment surmonter les différents obstacles ? Cette conférence propose de vous faire découvrir les aspects techniques et pratiques de cette exposition labellisée d’intérêt national.
Laure Barthet est conservatrice en chef du patrimoine, directrice du Musée Saint-Raymond, musée d'Archéologie de Toulouse
→ Inscription obligatoire en ligne ICI
→ « La jeunesse de l’élève Georges Pompidou à Albi (1911-1928) » par l'historien François BOULET le 6 avril 2024. Voir ICI
→ « Venise en Autriche (1814-1866) : une entrée dans la modernité ? » par Ivan BROVELLI le 26 avril 2024. Voir ICI
→ "Se souvenir de ses proches et de sa communauté sous les Carolingiens" par Claire HANNECART. Voir ICI
→ "Chanter le crime, canards sanglants et complaintes tragiques du Tarn et des environs" par J. F. "Maxou" HEINTZEN. Voir la 1ère heure ICI
→ "Référence ou modèle ? La figure de Jean Jaurès dans l'imaginaire politique de Joseph Paul-Boncour" par Matthieu BOISDRON. Voir ICI