Séances publiques de 16h30 à 18h, à l’auditorium des Archives départementales du Tarn.
→ Merci de vouloir vous présenter vers 16h15 devant l’entrée des Archives départementales.
→ Mercredi 8 janvier
Daniel Laonet, Vous qui passez sans me voir !
Dans le Tarn, six œuvres d’art ou artistes qu’on ne voit pas. Les raisons en sont diverses : on a tendu un rideau pour les cacher, elles sont perchées sur un plateau loin de tout où pas grand monde ne va, on a employé une écriture cryptée pour écrire un poème d’amour dans une église, on a raté sa carrière artistique, on est trop humble, on est passé sans dire son nom… Six promenades - surtout dans des églises - aux Cabannes, à Saint-Jean del Frech, à Livers-Cazelles, à Labruguière, à Castres. C’est pour mettre dans la lumière ceux qui le méritent. A propos, qui connaît Ewa Pachucka, polonaise, décédée à Benazeth, hameau de Castres, en 2020 ?
→ Mercredi 12 février
Thierry Couët, Retour sur l’affaire Balsa
En juillet 1818, le cadavre d’une jeune femme est découvert au bord du Viaur. Très vite un paysan de la région est suspecté du meurtre, arrêté, jugé, condamné à mort et exécuté en août 1819, place du Manège à Albi. Ce «crime ordinaire », fait divers local est vite oublié et rejoint les oubliettes de l’Histoire. Il en ressort un siècle plus tard quand Louis Lumet découvre que le meurtrier, Louis Balssa, est un oncle du grand écrivain Honoré de Balzac. Un autre érudit, Henri de Lestang, publie en 1934 deux articles où il met en valeur les incertitudes de la culpabilité du condamné. Le fait divers oublié devient alors « l’affaire Balssa ». Thierry Couët reprend les pièces du dossier d’instruction en le replaçant dans son contexte historique et soulignant le rôle de la rumeur villageoise lors de l’enquête du juge d’instruction. Mais il ne résout pas l’énigme criminelle qui reste entière.
→ Mercredi 12 mars
Jean Le Pottier, Les portraits des archevêques d’Albi des XIXe et XXe siècles
L’inscription récente au titre des monuments historiques de la collection de certains tableaux conservés à l’archevêché a conduit à faire le point sur les trois collections de portraits des archevêques albigeois depuis le rétablissement du siège sous la Restauration : celle du musée Toulouse-Lautrec, récupérée lors de la séparation des églises et de l’État, celle de l’archevêché et celle, très partielle, de l’hôpital. Tout en passant en revue l’histoire du diocèse, cette recherche permet de découvrir des peintres (dont deux femmes) quelque peu oubliés : Nicolas Benassi, Charles Escot, Louis Cazottes, Louis Aillaud, Jules Guedy, Paul Prouho, Régina de Coninck ou Thérèse Passard.
→ Mercredi 19 mars
Assemblée générale. Remise des prix Jolibois et d’encouragement. Repas.
→ Mercredi 9 avril
Daniel Charbonnel, « Madame Jaurès » esquisse d’une trajectoire biographique de Louise Bois (1867-1931)
Vivre dans l’ombre d’un grand homme, tel semble avoir été en apparence le destin de Louise Bois, épouse de Jean Jaurès. L’historiographie jaurésienne n’a guère célébré l’épouse du député socialiste de Carmaux. Elle l’a même entouré d’une « légende noire » faisant d’elle une compagne qui n’aurait pas compris son époux. Mais derrière les apparences et au-delà des clichés maintes fois reproduits, peut-on saisir la vie de « madame Jaurès » ? Celle-ci reste à écrire, et son étude nous ramène en réalité vers ces « silences de l’histoire » qui entourent la vie des femmes de son temps.
→ Mercredi 14 mai
Marie Benoit Ruby, Taxile Doat (1851-1939), sculpteur céramiste
Marie Benoit Ruby, étudiante à l’Ecole du Louvre a réalisé une étude originale sur le céramiste albigeois Taxille Doat et le présentera dans période française (1870-1909). Taxille Doat a été un artiste majeur de son temps, attaché à sa région d’origine mais aussi à Limoges où il apprend la porcelaine et surtout le pâte-sur-pâte. Son livre sur Les Céramiques de grand feu, publié en 1905, a facilité la diffusion internationale de ses découvertes. Son influence est manifeste dans les types de glaçures et les pratiques utilisées dans les ateliers de céramique au XXe siècle. Il a travaillé 25 ans au sein de la manufacture nationale de Sèvres (1877-1905) participant aux grandes expositions ce qui ajoute à sa renommée et nous découvrirons la production variée et les techniques de cet artiste plutôt méconnu dans l’albigeois.
→ Samedi 14 juin
Sortie foraine à Vielmur-sur-Agout
→ Mercredi 10 septembre
Bernard Pousthoumis, La vallée de Durfort du Moyen Age au 19e s, histoire et archéologie
La vallée du Sor, sur la commune de Durfort, est au Moyen Âge une zone frontière entre le domaine des Trencavel et les comtes de Toulouse. Le secteur a connu une occupation continue de la protohistoire à nos jours avec les sites de Verdun/Bruniquel (aujourd’hui Berniquaut), le castrum de Roquefort (dès le XIe siècle), puis le castrum de Durfort (2e moitié XIIe siècle). Ce dernier, formant verrou en limite de vallée, est délaissé à partir du milieu du XIVe siècle au profit du village neuf de fond de vallée, créé au tournant des XIIIe-XIVe siècles. Cette zone de contact, entre Montagne noire et plaine de Revel a conditionné son économie. Dès le milieu du XIIIe siècle, la force motrice de la rivière Sor actionne des moulins – près de quarante à l’époque moderne – bladiers, foulons et à battre le métal qui se spécialisent en martinets à cuivre à partir du début du XVIIe siècle.
→ Mercredi 8 octobre
Olivier Cèbe, Hommage à Gaston Poulain
Caprices, Disparates, “l’Autoportrait“ — œuvre majeure de l’Art pourtant si simplement exposée comme si son regard le plus intime avait été naturellement réservé au musée de Castres qui porte désormais le nom du génial Goya –, et ceux qui l’y ont rejoint tels Lucas, Fortuny, Velasquez bien sûr, et Murillo, Ribera, Coello : tous géants, habités par les fureurs sourdes de l’Espagne emmêlée d’ombres, de lumières et de violences, devenus – aux jours paisibles enfin recouvrés de l’Après-Guerre – les chantres malgré eux d’une paisible et si discrète ville de province !
Castres doit ainsi une grande part sinon la meilleure de son identité à la personnalité hors du commun de l’homme d’art et de lettres que fut Gaston Poulain. Conservateur de cette collection publique, il signa le succès de cette œuvre en seulement deux décennies ! Hommage à sa personne emplie d’humanité, d’esprit de résistance, à l’étendue de sa culture, à son regard pertinent sur la création artistique, à la dignité, enfin, qu’il imposait par sa fonction au sein de ce qui fut alors un foyer reconnu par les plus grands noms de son époque venus à l’invitation de l’un des leurs.
→ Samedi 11 octobre
Sortie foraine [A préciser]
→ Mercredi 12 novembre
Isabelle Réal et Fernand Peloux, Nouvelles recherches sur les premiers saints de l’Albigeois
→ Mercredi 10 décembre
Gérard Cathala, ARPO, 40 ans au service de la poésie
ARPO est une association loi 1901, créée dans le Tarn en 1982 par Jean-Lucien Aguié (1916-2012) et Gérard Cathala. Elle a pour but de sensibiliser le public à la création poétique actuelle en faisant découvrir et mieux connaître les revues de poésie, dont elle a constitué un fonds exceptionnel. Elle a pour cela organisé Tarn en poésie de 1984 à 2020 dans le département du Tarn, puis, à Albi le Café poésie créé en 2007 à l'initiative de Michelle Gros, alors vice-présidente de ARPO.