Créées par la loi du 5 brumaire an V, les Archives départementales avaient pour vocation première de conserver les archives administratives des institutions d'Ancien Régime et des nouvelles administrations mises en place par la Révolution.
Depuis les lois de décentralisation de 1983, elles sont un service du Département du Tarn et leur directeur exerce, sous l'autorité du ministère de la Culture, le contrôle scientifique et technique sur les archives publiques.
De 1791 à 1830, cinq hommes dont nous ne connaissons que le nom, Marturé, Austry, Sudre, Toujan et Capdeville, ont eu la responsabilité des Archives. Ce n’est qu’avec l’arrivée de François-Emmanuel Delon, que l’on a eu de véritables chefs de service.
François-Emmanuel Delon est né à Graulhet le 3 mai 1764. Le 1er février 1830, employé de Préfecture, il est nommé "archiviste" par le préfet Decazes. Il est en quelque sorte le premier archiviste des Archives du Tarn.
Sa tâche principale consiste à préparer le premier déménagement des archives dans la nouvelle Préfecture (hôtel de Carbonel). Ce transfert a cependant occasionné un complet désordre. Le 3 janvier 1832, âgé et malade, il fait valoir ses droits à la retraite.
Né à Rabastens le 23 messidor an II, François Boussac est employé tout d’abord au secrétariat de la Préfecture du Tarn puis il est affecté aux Archives installées dans la Préfecture, rue Timbal. Il s'initie à la paléographie et s'intéresse à l'histoire du département, mais son manque de compétence l'empêche de faire ses preuves.
Il se lance cependant dans une première mise en ordre des collections en application de la circulaire de 1841 instaurant le cadre de classement des Archives départementales.
Il décède en poste le 17 février 1852.
Né le 30 mars 1830 à Metz en Moselle, Léon Bing est nommé le 17 juin 1852 aux Archives du Tarn et prend ses fonctions le 1er octobre de la même année. Son état de santé le conduit à démissionner le 16 décembre 1857.
Archiviste-paléographe, Wilhelm Soehnée prend ses fonctions dès le mois de février 1858. Sa tâche principale consiste à reprendre les travaux de ses prédécesseurs sur l'inventaire sommaire des séries A et B. Il procède également à des tournées d'inspection : les archives communales dans l'arrondissement d'Albi, soit 26 communes, les archives des divers établissements hospitaliers.
Malgré une activité soutenue, il remet sa démission au préfet le 20 juillet 1859 pour des motifs personnels.
Claude-Émile Jolibois est le premier des « grands » archivistes du département, qui lui doit un travail scientifique important et une activité archivistique sans pareille, classant sans relâche les archives anciennes.
Originaire de Chaumont-sur-Marne, où il fut archiviste à la mairie durant presque sept ans, il est nommé archiviste du Tarn le 22 août 1859. N'étant pas archiviste paléographe, mais archiviste de vocation, il doit se conformer à la règle de l'examen d'aptitude qu'il réussit avec succès le 16 février 1863.
A sa prise de fonction, il fait preuve d'un grand zèle et d'esprit d'initiative. Il rédige un récolement où il prend en compte les lacunes et l'état de désordre des séries. Sa priorité est donnée à l'accroissement des collections, intégrant notamment les archives judiciaires d’Ancien Régime. Il procède à une inspection méthodique des principales archives communales dès 1859 et entreprend leur classement. Il agit avec la même volonté et la même politique de dépôt pour les archives hospitalières, tout en sollicitant des dons. Passionné par l'histoire sociale du Moyen âge, il prend parfaitement conscience de son rôle en matière de sauvegarde des chartriers privés et des minutiers de notaires.
Après cinq années d'activité, il a plus que doublé le volume des archives historiques : il a fait entrer toute la série B, des accroissements importants dans la série E féodalité, familles, notaires… De plus, il a créé une bibliothèque historique.
En 1877, il publie une statistique des accroissements des archives anciennes depuis 1848, soit 6229 articles : 1633 registres, 1000 liasses, 2806 pièces de parchemins. Des choix décisifs sont également faits sur les travaux de classement et la publication d'inventaires : l'inventaire sommaire rédigé par son prédécesseur Wilhelm Soehnée pour la série A et une amorce pour la série C. Jolibois reprend le travail pour préparer la publication du 1er tome qui comprend les séries A, B et 424 articles de C, distribué en 1873. Le 2ème tome paraît en 1878 ; cette même année, il entreprend le plan d'un 3ème volume, celui des archives des communes. Il lui faudra dix ans pour parvenir à ses fins.
Lorsqu'il fait valoir ses droits à la retraite le 1er janvier 1890, il laisse son dépôt entièrement classé et inventorié pour les séries A à E. C'est sous sa direction que l'aide-archiviste Charles Thomas dresse en 1881 la première version d'un répertoire des archives modernes, où sont mentionnées sommairement, série par série, les principales catégories de papiers versés par les différents services.
Il convient, enfin, de ne pas oublier ses travaux scientifiques. Il est en effet le "père fondateur" de la Revue du Tarn (novembre 1875), de la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Tarn (1878) et du Musée d'Albi (vers 1870).
Jeune archiviste paléographe, Henri Forestier arrive de sa Bourgogne natale en 1928 et poursuit la publication de l'inventaire sommaire de la série L. Il choisit comme tâche principale la rédaction d'un répertoire numérique de la série M. Il reçoit et classe des dépôts notariaux, enrichit la bibliothèque des Archives du Tarn d'un important don de son prédécesseur.
De son bref passage dans le Tarn, il n'a rien laissé d'achevé. Cependant, il a collaboré à la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Tarn, où il mentionne bon nombre d'anecdotes extraites des archives judiciaires de l'Ancien Régime.
Il finit par revenir dans sa région d’origine en obtenant le poste d'archiviste de l'Yonne par arrêté ministériel du 26 avril 1932.
Né à Caen dans le Calvados, le 14 février 1904, archiviste-paléographe, Henry Chanteux est directeur des Archives du Tarn pour une durée qui sera la plus brève de tous les archivistes : 18 mois. Il est celui qui pense à l'aménagement en épis et rayonnages métalliques de la grande salle des archives modernes, même si ce projet ne verra le jour que sous son successeur.
Ses tâches principales vont se porter sur la réalisation d'un répertoire numérique des registres paroissiaux et un répertoire numérique des registres de notaires, tout en accélérant le rythme des inspections communales, à la suite de la loi de 1924. Il constate, en effet, en lisant les notes de Charles Portal, que depuis la rédaction par Jolibois de l'inventaire des archives communales, plus de 200 articles ont été portés disparus.
A son départ d’Albi, il s’installe à Laval où il exercera la profession d’archiviste jusqu’à son décès le 9 avril 1995.
Natif de Pau et arrivant des Archives du Lot, Pierre Bayaud prend possession des Archives du Tarn le 15 février 1934. Il rédige un répertoire numérique des versements de l'Enregistrement (pour compléter celui publié par Portal en 1919) publié en 1938. Il rédige également un répertoire numérique pour la série L. Il reçoit de nombreux dépôts notariaux. La bibliothèque des Archives s'accroît de nombreux dons, notamment celui du chanoine de Lacger en 1935.
Il assure également le secrétariat de la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Tarn et collabore à ses travaux par de nombreuses communications.
Il reste sept ans aux Archives du Tarn, interrompus lorsqu'il obtient une bourse de l'Ecole des Chartes pour un voyage en Italie. Il est remplacé en mai et juin 1935 par Henri Blaquière, jeune chartiste tarnais qui, avec l'accord du préfet et de Bayaud, assure l'intérim. Lorsque la guerre éclate, Bayaud est mobilisé et retenu sous les drapeaux jusqu'à l'été 1940. Le dépôt est alors administré par Charles Rey, sous-archiviste honoraire rappelé au service.
Pierre Bayaud cherchera toujours à retourner dans son pays natal et pose le 2 novembre 1940 sa candidature au poste des Basses-Pyrénées. Il y est nommé le 27 février 1941 où il terminera sa carrière, tout en restant en relations étroites avec son successeur.
Originaire du Loiret, Pierre Breillat, brillant élève de l'Ecole des Chartes, sorti premier de sa promotion, remplace Pierre Bayaud en mai 1941. Il publie le répertoire de la série L dressé par son prédécesseur et fait commencer l'impression de celui des archives notariales rédigé par les archivistes successifs.
Trouvant le local comble à son arrivée, il demande la construction d'un nouveau dépôt. Le préfet y est favorable. L'avant-projet est dressé par l'architecte départemental Léon Daures. C'est cependant sous son successeur, Maurice Greslé-Bouignol, que le bâtiment des Archives sortira de terre.
Pierre Breillat inspecte 126 communes en un peu plus de quatre ans. Il encourage la recherche scientifique, met à jour et enrichit la bibliothèque des Archives, en particulier le fonds local.
Il collabore très activement à la Revue du Tarn, à la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Tarn, dont il est le secrétaire. Il donne également des conférences. Il fait rétablir à son profit le poste de conservateur des Antiquités et Objets d'Art du Tarn (AOA). Mais Pierre Breillat quitte le Tarn le 26 octobre 1945, après avoir été nommé à la bibliothèque municipale de Versailles.
Maurice Greslé-Bouignol, originaire de Bourgogne, archiviste paléographe, est nommé archiviste en chef du Tarn le 1er septembre 1946 et prend ses fonctions le 1er octobre suivant.
C'est grâce à lui que le bâtiment des Archives, rue du général Giraud, construit à une époque où le service n'avait que 2500 mètres linéaires d'archives, voit le jour. Durant presque 40 ans, Maurice Greslé-Bouignol en assure l'aménagement définitif des locaux, la gestion des collections, les travaux de tri et de classement, les publications d'inventaires, les inspections communales, ainsi que la publication d'un guide des archives doté d'une bibliographie très étoffée démontrant sa connaissance des fonds d'archives et sa pratique de l'archivistique. Il participe à de nombreuses activités scientifiques et culturelles, y compris sur le plan international.
Comme ses prédécesseurs, Maurice Greslé-Bouignol a poursuivi les travaux d’inventaire des archives. Ainsi, les inventaires des série M et V ont été publiés sous sa direction et les travaux de classement des sous-séries 2 O et 3 P, des archives notariales et de l'hôpital d'Albi ont été entrepris. Mais sa grande œuvre au sein des Archives départementales du Tarn restera la publication du Guide des Archives du Tarn en 1978.
Il est également conservateur des Antiquités et Objets d'Art (AOA). A ce titre, il fait les propositions de classement, de restauration et d'inventaire, et est amené à donner un avis scientifique, notamment pour les problèmes archéologiques.
En tant que directeur des Archives départementales du Tarn, il est membre de droit, ou comme expert scientifique, de diverses commissions. Il adhère à de nombreuses sociétés savantes ou culturelles, telle que la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Tarn dont il est le secrétaire.
Il collabore à la Revue du Tarn, écrit la chronique bibliographique des périodiques du Tarn pour la Revue d'Histoire de l'église de France. Il est membre du bureau de la Fédération des Sociétés Savantes de Languedoc-Pyrénées-Gascogne, secrétaire de la Fédération des Sociétés Intellectuelles du Tarn (FSIT). Il est membre correspondant des études du Lot, de la Société archéologique du Midi, appartient au Comité d'histoire économique de la Révolution française, au Comité des travaux historiques et scientifiques.
Maurice Greslé-Bouignol, archiviste et érudit local, a su faire de son service un centre de recherches et de renseignements très apprécié des lecteurs, du simple généalogiste amateur à l'historien, sans oublier les services administratifs.
Après une longue carrière, Maurice Greslé-Bouignol fait valoir ses droits à la retraite le 1er mars 1985 et passe la main à son successeur, Jean Le Pottier qui prend ses fonctions le 1er juin de la même année.
Il est décédé le 18 septembre 2014 à Albi, à l’âge de 94 ans.
Notice à venir
Née le 15 novembre 1945 à Gourdon (Lot), elle fait partie de la promotion de 1970 de l’Ecole nationale des Chartes, le sujet de sa thèse étant : « Gourdon en Quercy du milieu du XIIIe à la fin du XIVe siècle : naissance et évolution d’un consulat ». Elle sera successivement conservateur adjoint au directeur des Archives départementales de l’Isère (1970-1971), des Archives départementales de la Loire (1971-1973), des Archives départementales du Rhône (1973-1985) et des Archives départementales de la Haute-Garonne (1986-1993). Mutée sur sa demande aux Archives départementales du Tarn, Annie Charnay prend la succession de Jean Le Pottier le 1er septembre 1993. Il s’agit de la première femme conservatrice dans l’histoire des Archives départementales du Tarn.
Pendant sa direction, les travaux de classement et la rédaction d’instruments de recherche se poursuivent à un rythme soutenu. Ainsi, la collection du greffe des registres paroissiaux (sous- série 2 E) est classée et le répertoire dactylographié. Elle a commencé à penser et à organiser la numérisation des archives, ayant auparavant pratiqué l’informatisation à Lyon et à Toulouse. Elle a effectué également de nombreuses inspections d’archives communales.
Elle est conservateur des Antiquités et Objets d’Art et a contribué à la création du musée départemental du textile à Labastide-Rouairoux.
Elle participe à la formation continue et intervient lors des stages CNFPT, notamment à Albi : « Les archives des communes » (novembre 1994), « Les archives des collectivités territoriales » (octobre 1995), dans le stage « Archives vivantes » organisé aux Archives départementales de la Haute-Garonne sur le thème de la Révolution nationale (stage destiné aux enseignants de l’Académie de Toulouse, 1993). Elle dispense des cours d’archivistique à l’Institut Universitaire Professionnalisé de Toulouse-Le-Mirail (1993). Elle intervient lors du stage « Les archives des Directions régionales et départementales de l’Agriculture et de la Forêt : gestion et traitement » (1995). Elle donne régulièrement des cours de paléographie à Albi, Castres et Lavaur.
En 1998, au niveau national, la commémoration du 400e anniversaire de l’Edit de Nantes (1598-1998) est célébrée. Le Conseil général du Tarn, pour sa part, maître d’ouvrage de cette opération au niveau départemental, délègue la maîtrise d’ouvrage d’une exposition à Annie Charnay, elle-même assistée d’un Comité de pilotage et d’un Conseil scientifique. Cette exposition, « 400 ans de protestantisme dans le Tarn - De la haine au respect », présentant la coexistence et la tolérance dans le Tarn, est réalisée par les Archives départementales du Tarn, aux Moulins Albigeois, à Albi. L’objectif est de sensibiliser le public à l’idée de tolérance politique et religieuse à travers le patrimoine historique, artistique et littéraire, de valoriser les sources et de faire découvrir la richesse culturelle des Archives départementales.
Comme son prédécesseur, elle est confrontée au problème du manque d’espace dans les magasins et du manque de places en salle de lecture… A son départ à la retraite en février 2000, elle écrit : « Je quitte les archives du Tarn avec optimisme, ayant obtenu du Conseil général l’assurance de la construction du dépôt actuel des Archives Départementales à la Verrerie, avec l’approbation de la direction des Archives de France. »
Sylvie Desachy est née le 25 mai 1970 à Vernon dans l’Eure. Après avoir obtenu un baccalauréat de lettres au lycée Sainte-Marie de Rodez (1988), elle fréquente le Lycée Pierre de Fermat de Toulouse en classe préparatoire hypo-Chartes et Chartes et entre à l’Ecole nationale des Chartes (1991) tout en obtenant une licence d’histoire de l’Université Toulouse-le Mirail. En 1995, elle se voit récompensée du diplôme d’archiviste-paléographe de l’Ecole des Chartes, son sujet de thèse portant sur : « Les capitaines en Rouergue à l’époque des guerres de religion ». Entrée à l’Ecole nationale du patrimoine (1995 à 1996), elle effectue ses stages professionnels à la DRAC Midi-Pyrénées, aux Archives départementales de l’Hérault sous l’égide de son directeur Jean Le Pottier, aux Archives nationales du Canada, avant d’obtenir son diplôme de conservateur du patrimoine.
En 1996, elle occupe son premier poste en tant que conservateur aux Archives nationales (CAC), puis, elle est chargée de la mission des Archives à la Direction des affaires administratives et financières du ministère l’Equipement à La Défense (1996-2000).
Elle demande sa mutation dans la région Midi- Pyrénées où elle est nommée directrice des Archives départementales du Tarn et Conservateur des Antiquités et Objets d’Art du Tarn le 1er mars 2000.
En succédant à Annie Charnay, elle devient ainsi la deuxième femme responsable du service des Archives départementales du Tarn.
Dès son arrivée, elle met en place un nouvel organigramme et s’entoure d’une équipe de cadres, qui assure entre autre le suivi des travaux de classements, la gestion des agents (par le biais de plannings accueil, magasinage, salle de lecture, versements, …).
Elle continue le rythme soutenu des inspections communales avec la chargée du suivi des archives communales. De même, un suivi intensif auprès des services versants se met en place ; il se traduit par des pré-visites de certains agents des Archives départementales, afin de mieux conseiller les administrations pour la préparation des versements de leurs archives.
A l’initiative de Christian Marc, une convention est signée entre Radio Albigès et les Archives départementales pour le dépôt de leurs archives sonores.
Elle est chargée du suivi du chantier de construction du nouveau bâtiment des Archives départementales du Tarn inauguré en janvier 2005 et supervise le déménagement des collections et l’aménagement des nouveaux locaux qui coïncide avec l’ouverture du site Internet (septembre 2005).
Elle est conservateur des antiquités et objets d’art, et également membre de la commission départementale des objets mobiliers, membre de la commission diocésaine d’art sacré, du comité scientifique du Conservatoire de la mémoire nationale des combattants d’Afrique du Nord (Montredon-Labessonnié), membre du Comité scientifique du musée du Protestantisme de Ferrières et du comité de pilotage pour la modernisation de celui-ci ; membre de la commission départementale de l’information historique pour la paix.
Elle prend part aux activités associatives, telle que la Société des Sciences, Arts et Belles Lettres du Tarn, qui comme le veut la tradition, la nomme secrétaire de ladite société.
Elle intervient dans plusieurs formations ou stages organisés par la DAF puis le SIAF : « Les archives de l’Equipement » à La Rochelle (avril 2000) ; « Gestion d’une salle de lecture organisé en juin 2008 aux Archives départementales du Tarn ; support et typologie des documents méridionaux du Moyen Age et d’Ancien Régime (aux Archives départementales du Tarn en 2009) ; « ce qu’exposer veut dire » à l’INP en avril 2013… En 2011, elle est membre du jury de sortie des élèves conservateurs de l’INP.
Elle participe activement à la vie culturelle du département et notamment au comité de pilotage du projet de demande de classement mondial auprès de l’UNESCO de la cité épiscopale d’Albi (2001-2010).
Elle est très présente au niveau universitaire. Elle dispense des cours de paléographie aux étudiants de DEUG et Licence d’histoire de l’antenne universitaire Champollion d’Albi, de même qu’elle intervient dans le DU « Archives écrites » organisé aux Archives départementales.
Elle travaille en étroite collaboration avec d’autres services culturels, tels que la Conservation des Musées du Tarn, notamment pour le suivi du Musée du textile de Labastide-Rouairoux et met en place un réseau des archives communales animé par les Archives départementales.
Elle impulse une politique d’action culturelle marquée notamment par la réalisation d’expositions dont certaines d’envergure nationales : « De la Ligurie au Languedoc : le notaire à l’étude » en 2012 ou « Du Tarn à l’Assemblée nationale : Jaurès, un homme engagé » en 2014.
Le 16 septembre 2011, lors de l’inauguration de l’exposition « Vivre en Albigeois au XVIIIe siècle, les aventures de La Canne arpenteur », elle est décorée des insignes de Chevalier des Arts et des Lettres par Hervé Lemoine, directeur chargé des Archives de France.
Le 14 avril 2014, à sa demande, elle est nommée directrice des Archives départementales de l’Hérault.
Notice à venir
Éric Montat est né le 23 octobre 1979 à Roanne dans la Loire où il obtient un baccalauréat Économique et social. Il entreprend ensuite des études d’Histoire et de Géographie à l’Université Jean-Moulin Lyon III où il rédige un travail de maîtrise sous la direction de Philippe Delisle, Lyon et l'abolition de l'esclavage : entre abolitionnisme et anniversaire dans la presse de Lyon : 1847-1848, 1898, 1948, 2001, 214 p.
Il s’engage dans la profession d’archiviste en suivant le DESS-Master Métiers des Archives de l’Université Lyon III. Auparavant gardien au Musée de la Civilisation Gallo-romaine de Lyon (2000-2001), il est recruté dès la sortie de sa formation en 2003 aux Archives départementales de l’Oise à Beauvais où il est en charge des archives communales déposées, puis, après sa réussite au concours d’attaché de conservation du patrimoine, en plus, de la salle de lecture.
Recruté en 2006 aux Archives départementales du Rhône, à Lyon, il s’occupe, cinq années durant, de la conservation préventive dans toutes ses acceptions : coordination de l’atelier de restauration, conception des programmes de restauration de documents, de microfilmage, de numérisation tant en externe qu’en interne, coordination des opérations de conditionnement des fonds préalable à leur déménagement (18 kilomètres linéaires de documents sur deux sites à reconditionner).
À sa demande, il s’engage ensuite dans des missions de classement aux Archives départementales du Rhône jusqu’à sa réussite au concours interne de Conservateur du patrimoine au titre de l’État en 2013.
Entré à l’Institut national du patrimoine en 2014, il effectue ses stages professionnels en DRAC Rhône-Alpes, aux Archives départementales de Saône-et-Loire, à Séville aux Archives générales des Indes et enfin à la Bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence.
À l’issue de ces dix-huit mois de scolarité, il est nommé dès sa sortie Directeur des Archives départementales des Ardennes à Charleville-Mézières, à la tête d’un service de dix-huit personnes et où il put, de 2015 à 2020 mener des projets ambitieux de reprises de classement et d’activités scientifiques structurantes, par des partenariats avec l’Université de Paris-Sorbonne, le CNRS et le Centre Roland-Mousnier autour des exceptionnels recensements de la population de la ville de Charleville en série ininterrompue quasiment entre 1698 et 1940, ou encore avec les acteurs du spectacle vivant de la marionnette dont Charleville est la capitale. Il eut à cœur en particulier sur place de donner une visibilité accrue des Archives par l’insertion d’articles de présentation des fonds et ressources documentaires dans toutes les revues historiques locales correspondant aux différentes régions du département.
À sa demande, il entreprend une mobilité aux Archives départementales du Tarn où il prend son poste le 1er septembre 2020 à la suite de Jean le Pottier. Il est également Conservateur délégué des Antiquités et objets d’arts.
C’est empli de reconnaissance envers ses prédécesseurs et fort de ses expériences passées qu’il conduit la politique du service, à la tête d’une équipe compétente et investie pour servir la cause du patrimoine archivistique local, tant matériel (20 kilomètres linéaires de documents sur trois sites) qu’immatériel (son, vidéo) et électronique et au service de la gouvernance de la donnée numérique.
Il a à cœur d’ancrer le service plus encore dans ses missions de passeur des connaissances, d’histoire et de la mémoire, en l’ancrant dans les enjeux archivistiques d’aujourd’hui, par la prise du tournant numérique tant en matière de collecte, de classement que de médiation.