Nos expositions

Exposition mettant à l’honneur des photographies ayant illustré des articles de presse

Les Archives départementales du Tarn mettent à l’honneur la pratique et le geste sportif à travers une sélection de photos issues du fonds Marjo, du studio de Marcel et Josette Acknin, correspondants du journal « La Dépêche ». C’est leur opérateur, Alain Noël, qui, entre 1958 et 1979, couvre manifestations et événements et ramène une moisson de clichés illustrant les articles du quotidien régional.

Ici, pas de photo d’art, on fait du photojournalisme. On capture l’événement, on le documente. On mitraille pour ne rien rater et la magie opère. Arrêt sur image : le geste suspendu ou l’instant saisi. L’instant où le sauteur franchit la barre, où les nageuses s’élancent, où le pongiste smashe, où le basketteur marque.

Ici, pas de retouches, on a laissé aux clichés un côté brut.  Notre point de départ, des négatifs malmenés par les machines et par les hommes pour illustrer l’information. Des documents fragiles, marqués, rayés, qui auraient pu ne jamais arriver jusqu’à nous mais qui ont résisté, passant de mains en mains jusqu’à leur entrée aux Archives en juin 2016.

Les documents qui composent le fonds font maintenant l’objet d’une conservation spécifique : température basse, hygrométrie régulée, conditionnement neutre, et numérisation en cours. Sauvés de l’oubli, témoins d’une époque et d’un territoire, ils enrichissent nos collections.

→ Manifestation proposée dans le cadre des rdv culturels départementaux 2024 "Mouvements : quand sport et culture font équipe". L'exposition a reçu le label « Olympiade Culturelle » de la part de Paris 2024. Voir la liste des évènements ICI

Le fait-divers s’impose dans la grande presse dès la seconde moitié du 19e siècle : crimes, catastrophes, vols, viols, scènes incongrues sinon burlesques, cette fascination pour l’événementiel relevant de la tragédie individuelle atteint alors une forme d’apogée. Le fait-divers «Belle Époque» s’inscrit dans un processus de massification médiatique, mettant en scène les travers d’une société dans toute sa diversité. La République triomphante, cet âge du papier vite imprimé et vite lu, s’incarne dans un goût prononcé pour la narration factuelle et nerveuse, révélant les peurs et les fantasmes d’une époque qui ne cesse de valoriser la liberté et le progrès, tout en étant effrayée par ses moindres accrocs.

 Le fait-divers trouve sa source dans la presse de province dès les années 1800. La vie quotidienne locale en ses aspects problématiques s’immisce alors dans les pages de journaux qui, contrairement aux titres parisiens, se montraient nécessairement moins centrés sur la grande actualité institutionnelle nationale.

 Cet intérêt pour le fait-divers renvoie à la pratique du commérage villageois, mais s’inscrit également dans la tradition des «canards», ces relations d’événements plus ou moins imaginaires, ainsi que des «nouvelles à la main», chères aux chroniqueurs des siècles précédents.

 Tout comme les réseaux sociaux aujourd’hui, qui valorisent nos égos au fil des «stories», la fabrique de l’information au 19e siècle se structure et se rationalise sous la pression de la révolution industrielle et technologique. En magnifiant le fait-divers, elle cherchait déjà à répondre à toutes les curiosités sociales dans un effet miroir, pour rendre le journal plus familier et désirable encore...

→ Exposition conçue par Guillaume Doizy en 19 panneaux.

Dans le cadre du centenaire de sa panthéonisation, cette exposition met en lumière la vie et l'héritage de Jean Jaurès à travers une collection exceptionnelle de documents d'archives.

De son acte de naissance à ses discours les plus emblématiques, chaque pièce raconte l'histoire d'un homme qui a marqué son époque. Au cœur de l'exposition se trouvent les précieuses notes manuscrites de Jean Jaurès, datant du 24 janvier 1910, jour où il prononça son célèbre discours "Pour la laïque". Ces quelques feuillets, griffonnés dans un élan d'urgence et de passion, offrent un aperçu unique de la genèse de l'un des moments les plus mémorables de sa carrière politique.

En parcourant les autres documents exposés, des articles de presse à ses écrits philosophiques, les visiteurs auront l'occasion de découvrir l'univers intellectuel et politique de Jaurès, un homme dont l'héritage continue d'inspirer et de guider les générations futures. Cette exposition célèbre non seulement un personnage historique, mais aussi les idéaux de liberté, d'égalité et de justice auxquels il consacra sa vie.

La région Occitanie et le Pays catalan sont riches de récits légendaires, pour qui sait les débusquer, au détour d’una pèira levada (dolmen), d’un pont du Diable, d’une bauma de las fadas (grotte des Fées)....

Si les légendes s'insèrent souvent dans l'Histoire, elles ne manquent pas de prendre avec elle beaucoup de liberté. Elles dessinent par ailleurs la géographie du territoire communautaire, fixant des limites entre différents espaces, l'espace civilisé et le sauvage, le territoire nocturne et le territoire diurne, le naturel et le surnaturel…Toutefois, encore plus que pour les contes, on peut y reconnaître l'appartenance à un fond universel réapproprié par différentes cultures à diverses époques.

La spécificité du légendaire de la région Occitanie réside dans la diversité des langues qui le véhiculent - l'occitan à travers ses différents dialectes, ainsi que le catalan - de même que dans la récurrence de certaines thématiques.

Cette exposition, dans la suite du calendrier perpétuel Se sabiatz mon país, édité en décembre 2019, présente, grâce aux photos de Dominique Delpoux et aux textes de Daniel Loddo, un panorama des récits et des lieux légendaires de la région Occitanie.

→ Par l’association CORDAE/La Talvera