Ce texte du 26 décembre 1655 est une déclaration de Rémye Jalras qui complète le testament qu'elle a fait deux jours plus tôt devant le notaire de Lautrec en 1655, Jean Holmiere.
L'écriture est petite et régulière, proche de l'écriture contemporaine. Peu d'abréviations sont employées à l'exception de celle de la conjonction de coordination « et » très souvent employée : &.
L'encre utilisée est acide. On voit par transparence le texte du recto ou du verso de la page. A certains endroits, le papier est prêt à se trouer.
Rémye Jalras précise dans ce texte qu'ayant subi des « inhumanités » de la part de son mari Jean Claret, elle le prive de ses biens et prend des garanties pour qu'après son décès, ses héritiers ne soient pas inquiétés. En effet, elle subit des violences verbales et physiques de la part de cet homme. Son mari agit de la sorte car elle l'accuse d'avoir « journellement » des relations avec des « femmes débauchées », ayant même des enfants hors mariage. En représailles, il a également vendu une partie de ses meubles.
Cette déclaration est enregistrée par un notaire en présence de huit témoins, qui ont tous signé alors que la déclarante ne sait pas écrire. Cela nous montre le rôle important de cette profession à cette époque.