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Un mariage non consommé, 1584

Dissolution du mariage de Florence de Caulet et d'Antoine de la Font en 1584. L’épouse, Florence de Caulet, est originaire de Séverac-le-Château, en Aveyron ; absente, elle est représentée par Antoine Daldeguier, marchand de Toulouse. L’époux, Antoine de la Font, est docteur et juge royal en la viguerie d’Albi.

  • Cote : 3 E 3/80

Analyse de l'écriture

L’écriture est régulière avec de grandes boucles qui descendent sous la ligne pour les lettres suivantes : g, h, j, q, s, y…
L’emploi du « neuf tironien » qui ressemble au chiffre 9 et remplace la syllabe « com » ou « con » est employé régulièrement : [con]sommé (lignes 33 et 48), [con]tracté (ligne 44), [con]versé (ligne 49), [con]tinuer (ligne 56), [con]tenu (ligne 80), [con]sentant (ligne 83), [con]tracter (ligne 84)…
A la troisième page, ligne 65, on rencontre un premier renvoi. Il est indiqué par un signe bien précis qu’il faut chercher à la fin du texte : il se trouve au milieu de la ligne 79 et va jusqu’à la fin du texte. Cependant à la ligne 83, un autre signe signale un deuxième ajout de cinq mots qui se trouvent tout à la fin, lignes 85 et 86.

Pour aller plus loin

Le mariage a été célébré à Séverac-le-Château dans la religion protestante autour des années 1580. ll n’a jamais été consommé : cela est précisé par les termes « absence de copulation charnelle », « impuissance causée par une certaine frigidité »…
L’époux reconnaît être atteint de ces maux et accepte de rendre sa liberté à son épouse afin qu’elle puisse, si tel est son désir, se remarier.
On apprend cependant que l’épouse a déjà été mariée, que souhaitant avoir une descendance et n’en ayant pas eu de ce premier mariage, elle a contracté le second.
L’acte est passé dans la maison de Jean Reynes, « licencié en droit, chantre et chanoine en la cathédrale d’Albi » devant maître Guillaume Pelissier, notaire d’Albi.