Bien souvent, les personnes ne font pas la différence entre un fonds d’archives et une collection.
Quelle est donc cette différence ?
Les collections d’archives sont présentes dans les archives privées. La pratique de la collection d’archives s’était répandue au XIXème siècle parmi les passionnés d’histoire, de généalogie, d’histoire de l’art, les archéologues, voire les érudits. On s’intéresse aux vestiges du passé, on dresse l’inventaire des monuments historiques, et pour la période médiévale notamment, on recherche des écrits, des archives anciennes que l’on déchiffre en expert.
Ainsi en est-il de M. Hyacinthe Carrère, clerc de notaire et grand collectionneur d’archives anciennes, publiques et privées, dont la collection constitue la sous série 2 J : une grande richesse pour le département du Tarn ! 734 pièces dont le plus ancien titre original est de 1092, souvent d’un grand intérêt historique. Voir l'inventaire 2 J
Parce l’archiviste ne les traite pas de la même façon et que les personnes ne pensent pas toujours à confier leurs collections.
Une collection se classe chronologiquement, par auteur ou par sujet ou par lieux, alphabétiquement, comme c’est le plus pratique pour la recherche. Il n’y a pas de logique de production.
Pour un fonds d’archives familiales, la logique de classement est de respecter le ou les différents producteurs dans leurs diverses activités et d’une façon générale de respecter la façon dont la ou les personnes avaient organisé leurs archives. Ainsi pour un fonds d’archives familiales, faudra-t-il trouver tous les producteurs et comprendre leurs diverses activités, personnelles, familiales ou professionnelles pour réaliser un inventaire.
Vous avez un fonds d’archives, une collection ? Faites confiance à vos archivistes pour classer ou bien prenez conseil auprès d’eux.
La bibliothèque est aussi une forme de « collection », une accumulation d’ouvrages imprimés réunis par une personne ou une famille.
Ce ne sont pas des archives mais elles peuvent entrer aussi aux archives départementales, soit avec un fonds d’archives qu’elles éclairent par leur spécialité (ex : Fonds Jean Lautier, archéologue – 145 J – ici une bibliothèque de travail), soit parfois seules (ex : Scouts de France, 230 J).
L’intérêt historique, l’utilité pour le chercheur en histoire, sont toujours des arguments clefs pour déterminer l’entrée des archives privées, fonds et collections, aux Archives départementales.