Ce texte intitulé « Rellation » est le constat par des médecins de l'état de santé de Peyronne Boalle, femme de Vital Tremolieres, qu'il fait enregistrer par le notaire de Rabastens, André Delagarrigue.
Rabastens en Albigeois : précision donnée car il existe une commune Rabastens-de-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées
Os cartilaginus ou sternon : Le sternum est un os plat, impair, symétrique, situé au niveau de la partie antérieure de la cage thoracique sur lequel viennent s'attacher en avant les côtes (les sept premières chez l'homme)
Aulcunement : dans une certaine mesure
Sept costes vrayes : les douze paires de côtes humaines se répartissent en deux groupes. Les sept premières paires, nommées « côtes sternales », ou « vraies côtes », sont reliées directement au sternum ar leur cartilage ; les cinq suivantes, dites « asternales », se répartissent en deux sous-groupes : les côtes K8 à K10 sont appelées « fausses côtes », et leur cartilage n’est pas uni au sternum, mais à celui des côtes sus-jacentes ; les côtes K11 et K12, les « côtes flottantes », se terminent par un cartilage libre et ne sont pas reliées au sternum.
Espifize ou épiphyse : dans ce cas, il s'agit de l'extrémité des os longs, constituée de tissu spongieux.
Esminance : protubérance en anatomie
Humeur : pour le genre de ce nom, l'hésitation entre masculin et féminin ne disparaît qu'au XVIIe siècle. À l’origine, le mot humeur a un sens purement médical ; mais avec l’évolution de la médecine les chercheurs isolèrent et définirent les liquides du corps humain ; peu à peu le terme humeur tomba en désuétude. Le langage courant, petit à petit, conduit à l’utiliser pour évoquer des émotions. On peut dire que dans ce cas, c'est une substance liquide élaborée par l'organisme.
A cette époque, cette profession est le témoin de la vie intime de la famille. Tant mieux pour nous qui pouvons ainsi découvrir la vie quotidienne de plus de quatre cents ans.
Vital Tremolieres, habitant de la paroisse Saint-Anne de Grazac, fait appel à un médecin, Nicolas Bause, qui se rend au domicile de la malade accompagné d'un chirurgien, Raymond Volons. Tous les deux habitent Rabastens. Les termes médicaux employés sont très précis, ce qui est rare dans les textes de cette époque. Cela permet de se faire une idée précise du mal dont souffre la personne.